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quotidien - L'éveil aquitain - août 2008t
Cathy
Schein peint dans le bonheur
Écrit par Isabelle PAUTY-LAGEYRE
Lundi, 25 Août 2008
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D'un souffle léger, un des rêves du botaniste - 2007
Hebdomadaire - Journal du Médoc
- 7 mars 2008

Journal
quotidien Bordeaux 7 -
6/03/08
Journal Sud-Ouest - 18/02/08
"... gros succès de l'exposition
et des ateliers de Cathy Schein..."

France 3 - 11/02/08
France
3 - 19/20 éditions Bordeaux Métropole & Aquitaine
- 11 février 2008

Journal
Sud-Ouest - 07/02/08

Préface du catalogue "Vous...
émois" par Fausto Mata
Peut-on
mesurer le choc culturel d’une jeune vietnamienne de onze
ans qui s’installe en Europe? Cathy Schein arrive en France
en 1975 et se souvient de ses visites au CAPC, musée d’art
contemporain, où le choc des symboles brouille ses repères;
le rouge et le blanc n’ont-ils pas des valeurs symboliques
complètement différentes selon que l’on est
en Orient ou en Occident?
Il fallait à l’artiste en devenir des conditions
exceptionnelles pour que l’art que nous lui connaissons
aujourd’hui fasse son avènement.
C. Schein ne l’a pas trouvé aux U.S.A. où
elle a fait des études de langues et de design; ni à
son retour en France où elle a étudié l’histoire
de l’art et les Arts plastiques. Certes, elle peint, mais
une peinture totalement occidentale qui ne la satisfait pas. L’enfantement
de son art est concomitant de la naissance de ses enfants.
Quelque chose de primordial et d’irrésistible se
met en oeuvre : son art devait "repasser par la rizière"
de son enfance. Il devait se ressourcer à l’eau,
au riz, au bambou et au lotus. Sans oublier l’encre de Chine
et la philosophie extrême orientale. Zao Wou-Ki connut un
processus analogue dans les années 50; arrivé à
Paris avec la ferme intention de faire de l’art occidental,
il se redécouvre peintre chinois!
Depuis une dizaine d’années C. Schein enchaîne
des séries d’oeuvres utilisant tour à tour
la peinture acrylique, les collages et les encres.
Après les "Rizières", les "Pagodes"
et les "Bambous", elle introduit dans la série
des "Nanas Mythes" la technique du collage. Ces jeunes
filles asiatiques sont parées de beaux vêtements
chaleureux en papier washi. Les séries "Lampions"
et "Vertigo" marquent l’apogée de la technique
à l’encre de chine; la première plus calme;
la seconde nettement gestuelle et acrobatique. Un ensemble d’oeuvres,
non dénué d’humour, intitulé "Pointillisme
rizicole" fait appel à l’idée de labeur
et de "doigts de fée" car constitué de
collages de centaines de papiers de la taille d’un grain
de riz; l’Extrême Orient n’est-il pas capable
d’écrire un poème, un "haïku"
sur un grain de riz? Cette série et celle des "Toits"
sont le positif - négatif l’une par rapport à
l’autre, la seconde étant faite avec les chutes de
la première; rien ne se perd, tout se transforme et la
cohérence des oeuvres s’accroît.
La série d’oeuvres de ce catalogue "Vous...
émois", dont le titre est un beau jeu de mots, est
une vraie nouveauté. C’est la plus abstraite et la
plus architecturée de toutes, alors qu’elle se présente
comme une galerie de portraits et de caractères à
la manière de La Bruyère. Chaque oeuvre est née
d’après un titre, la sonorité du mot ou la
trouvaille du matériau, type de papier,verre ou miroir,
qui permet sa réalisation.
Cette peinture-ci est-ce "la précieuse", "la
fervente" ou "l’infidèle"? Deviner,
trouver le titre est une difficulté réelle, mais
l’énigme n’est pas totale car quelques indices
nous mettent sur la piste. Et si le rébus vous rebute,
lisez donc le titre et vous aurez l’impression que "bon
sang, c’est tout à fait ça!".
Certaines oeuvres sont des créations, d’autres la
traduction plastique d’un "arrêt sur image".
L’idée de "la curieuse" s’est imposée
à l’artiste en voyant sa concierge parisienne derrière
le rideau de sa loge. Ces portraits ne sont jamais à charge,
point de "snob" ou de "prétentieux",
en revanche, vous y croiserez "la coquette" et "la
précieuse".
Dans ce monde de papier des allusions s’accumulent, se précipitent
pour montrer le personnage en action; manières et manies
en révèlent le caractère. Le monde est un
théâtre, où les personnages mettent ou enlèvent
le masque. Et si cet ensemble de peintures, tel un miroir, révélait
les différentes facettes de l’artiste, un autoportrait
en somme? Et pourquoi pas, de vous à moi, le portrait de
vous et de moi?
Si quelques oeuvres renvoient à d’autres plus anciennes,
il se peut que certaines soient des réservoirs d’idées
pour des séries à venir. C’est déjà
le cas pour "la sereine" qui est à l’origine
d’un nouveau chapitre, important, intitulé "les
rêves du botaniste", où lotus et pivoines présentent,
noir sur blanc, leur beauté épanouie.
S’épanouit aussi l’art de C. Schein poussé
par une multitude de forces, à commencer par l’énergie
et l’optimisme de son auteur. Son élan créateur
serait de l’ordre de l’évidence et placé
sous la trilogie désir, agir, réussir.
"Peindre, peindre. Toujours peindre. Encore peindre. Le mieux
possible; le vide et le plein. Le léger et le dense. Le
vivant et le souffle." Comme Zao Wou-Ki, l’auteur de
ces mots, C. Schein fait, elle aussi la synthèse entre
art oriental et occidental. De ses origines, elle a hérité
l’art du trait, le rythme gestuel et les lois des correspondances;
de l’Occident, elle a conquis le maniement de la matière,
le désir de construction et la science des couleurs.
Fausto Mata
Décembre 2007
Cathy
Schein, quand le botaniste rêve
par Corinne de Thoury
L’art
du peintre chinois, aux dires du philosophe François Jullien,
consiste à peindre des modifications. Ce que le peintre
saisit alors de la nature, c’est sa qualité essentiellement
transitoire, qui s’éprouve au moment où les
choses se font plus indécises et où les signes s’estompent.
Il livre ainsi une œuvre ouverte aux mutations, dans laquelle
les formes naissent et se retirent tout à la fois, laissant
en suspens toute description sure. Cette pratique, portée
par la pensée orientale éminemment attentive aux
variations entraînées par les puissances de l’énergie,
est aux antipodes de la tradition occidentale, plus sensible à
la forme claire, achevée et stable, promettant que ce qui
se voit est aussi ce qui peut se décrire.
Les travaux de Cathy Schein, artiste plasticienne d’origine
vietnamienne, sont marqués de ce sceau oriental, ses années
d’enfance en Orient ayant semble-t-il forgé son goût
pour les encres noires sur papier, déposées par
de larges coups de pinceau souples qui ont force de révélation
comme d’engloutissement. L’observation s’accroche
à ces surfaces parfois à peine frôlées,
d’autres fois si brossées qu’elles deviennent
des fonds noirs secoués de multiples sursauts. Le geste
est volontaire, définitif, bien que tout résiste
à la claire assignation, en vertu d’un laisser agir
de la trace sur la forme. Ce laisser agir ne répond pas
à une fonction dénominative, il ne prépare
pas à la reconnaissance de tel ou tel sujet ; il s’impose
comme pure présence de la peinture, ici et maintenant dirait
le phénoménologue. Battre la surface au pinceau
d’encre noire n’est pas la remplir simplement, c’est
la faire naître à sa qualité de surface, pour
dire aussi bien la nécessité de peindre que la suprématie
d’une nature puissante et mouvante, sans cesse en voie d’actualisation.
L’exercice de peinture ne neutralise pas les forces de la
nature, il les accompagne par le geste jusque dans une mimétique
confusion.
Pour autant, cette position tout orientale ne se développe
pas seule chez Cathy Schein, car il faut aussi compter avec ce
que l’on pourrait appeler la loi du motif, laquelle nous
tient cette fois à proximité de la culture occidentale.
Cela s’impose à travers différents matériaux
patiemment découpés et collés sur les surfaces
: papiers divers ou tissu japonais scandent les tableaux et défient
par leur précision l’encre noire. Le collage n’est
cependant pas une simple opération d’ajout : dans
la série « Les rêves du botaniste »,
c’est sur la tranche que le papier blanc est collé,
contrariant non seulement le geste premier, haletant, mais aussi
la surface elle-même qui s’apparente désormais
à un socle. De près, le volume surgit, ce ne sont
plus les dessus-dessous de la peinture qui sont en jeu, mais les
facettes d’un volume, si réduites soient-elles à
ses versants droit et gauche. La fleur de lotus par exemple, obtenue
par l’assemblage des lamelles de papier blanc, vient provoquer
la surface noire qui se hérisse de ce vœu légitime
de botaniste, une fleur de rêve, d’une présence
plus certaine que la nature qui la porte. L’observation
frontale n’est plus seule maîtresse, c’est de
côté qu’il faut aller voir ce corps en volume.
Et choisir. Donc exclure. Car regarder un côté c’est
se priver de l’autre. Comme si le processus de dévoilement
et d’aveuglement manifeste dans les grands fonds noirs se
posait ici pareillement. Dans ce travail, il ne s’agit alors
pas d’opposer le geste pictural à la forme circonscrite,
mais de voir que l’un et l’autre s’articulent
et se contaminent parfois. La clarté du motif n’engage
pas moins d’infinies alternatives. Comme si Orient et Occident
distillaient les mêmes parts de questionnement sur la manière
d’aller y regarder et de rapporter ce qui en définitive
se voit. Cathy Schein l’expose avec délicatesse,
elle suggère que la fleur de lotus peut être autre
chose, les rêves ne sont pas réservés à
son seul botaniste. Ses œuvres sont ainsi douées d’une
profonde disponibilité, elles s’ouvrent à
toutes sortes d’oscillations, un défi à l’identification
stricte comme valeur première de l’œuvre, et
une invitation à rêver tout éveillé.
Corinne de Thoury
Docteur en Esthétique et Sciences de l’art
décembre 2007
Rencontre
avec Olivia Lancaster
TV7
- émission Contacts
27 avril 2005

Fabrice,
Cathy et Olivia - Avril 2005
Cathy
Schein - Catalogue exposition - Bordeaux
2003
Née en 1964 au Vietnam, Cathy poursuit ses études
d’arts plastiques en France, mais s’avoue mal à
l’aise dans des obligations de création à
l’occidentale. C’est en s’autorisant à
développer son goût pour la culture asiatique qu’elle
trouve sa voie. Car cette artiste est beaucoup plus attirée
par la sensibilité que par le concept. ses matériaux
délicats de transparences et de rides légères
(papier du Japon, feuille de mûrier, papier de soie laissant
filtrer des feuilles de bambou) couplés avec des couleurs
lumineuses entre des encres fines sont au service de thèmes
simples : de jeunes femmes aux poses tranquilles (ses «nanas
mythes»), de grands coeurs où fourmillent les petits
bouts de papier précieux comme autant de grains de riz
minutieusement collés. Alors, malgré les espiègleries
des formes et la vivacité des couleurs, épurées
et sereines, ses oeuvres inspirent le repos.
Cécile Croce
Maître de Conférences
Université de Bordeaux 3
Docteur en Esthétique et Sciences de l’Art
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